˝Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs˝ (Marc 11.15/17).
Lorsque nous considérons l’attitude de Jésus face aux vendeurs du temple, nous voyons qu’il a vivement réagi contre toute forme de transaction commerciale dans l’enceinte du lieu de prière : «Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons ;
et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple». L’évangéliste Jean ajoute qu’il fit un fouet avec des cordes pour les chasser du temple (Jean 2.15).
Jésus a montré, avec la plus grande vigueur qui soit, que toute forme de commerce n’avait nullement sa place dans l’enceinte religieuse. Lorsque, quelques années plus tard, le mage Simon propose de l’argent à Pierre pour acheter le don que Pierre possède, ce dernier lui répond vertement : «Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent» (Actes 8.20).
Ici Pierre indique où réside le piège, il le dit clairement : «L’argent pourrait nous permettre d’acquérir quelque don, bienfait, miracle, abondance, fortune, guérison…». La grâce de Dieu n’est plus un cadeau, mais elle s’achète. Toutes les dérives sectaires deviennent possibles, à partir de cette approche déformée de la foi. Si par le passé, la vente des indulgences ou la vente de reliques… a montré que les grands courants chrétiens n’ont pas su garder la ligne tracée par Jésus, il convient aujourd’hui de dénoncer avec la plus grande énergie toute forme de circuit économique parallèle. Nous avons vu, ici ou là, se mettre en place des ventes pyramidales de divers produits, soi-disant bénéfiques pour la santé. Il y a eu, à une certaine époque, des morceaux de bois de l’estrade d’un fameux évangéliste qui furent proposés à la vente !
Certains prédicateurs vous assurent d’une prospérité assurée si vous donnez de l’argent. La prospérité n’est plus une grâce, mais elle est le fruit d’un mérite personnel, acquis avec votre argent. Vous voici alors, sur le terrain des dérives sectaires, ne vous laissez pas séduire. Aujourd’hui, certains milieux religieux se réclamant du pentecôtisme, sont dans ces dérives, fuyez-les !
Certes, toute association cultuelle, quelle qu’elle soit, a besoin de finances pour assurer son fonctionnement. Mais, lorsque les exigences financières sont exorbitantes, lorsqu’elles passent par des circuits économiques détournés, et qu’en plus elles sont présentées comme obligatoires et méritoires pour obtenir la faveur de Dieu, il y a lieu d’être vigilants.
Paul Calzada
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